Quark Xpress 9 : testé... et approuvé !





Je viens de récupérer ce soir la version de démo de Quark Xpress 9 et bien évidemment, je me suis jeté dessus pour découvrir ses nouvelles fonctionnalités !

Au premier coup d'oeil, on ne peut pas dire que la différence soit flagrante par rapport à la version 8. Et très sincèrement, je trouve ça plutôt bien. Nul besoin de réapprendre une interface à chaque mise à jour, on avance en terrain connu, d'autant que l'interface avait été profondément remaniée lors de la v8.

Les actions classiques n'ont pas changé, que ce soit pour créer de nouveaux projets ou pour réaliser des mises en forme traditionnelles.On découvre donc petit à petit les vraies nouveautés. En particulier, toutes celles qui ont trait à la publication de supports électroniques. Xpress 9 intègre une flopée de nouvelles fonctionnalités qui sont censées faciliter la vie des graphistes qui doivent réaliser des projets de publication électronique en totale autonomie.

Par exemple, il est possible de gérer un mode "redistribution" qui adapte le contenu d'une mise en page à des liseuses électroniques, telles que Blio, en normalisant la structure des blocs et en permettant le balisage sémantique des éléments.

Dans un projet destiné à une liseuse, on peut également gérer les métadonnées du futur livre sans quitter Xpress.

Nouvelle fonctionnalité très intéressante : on peut enregistrer un projet Xpress sous forme d'un article, qui sera ensuite appelable dans un autre projet Xpress. Une façon innovante de gérer la collaboration à plusieurs mains sur un même projet de publication. J'imagine également que cela doit faciliter la réutilisation de contenus dans des publications multi-canal. Enfin, l'AppStudio permet en théorie de concevoir des app pour iPad ; mais je n'ai pas pu tester cette fonctionnalité.

Pour le reste, c'est à dire la mise en page de documents sans vélléité de générer des publications électroniques, il y a plusieurs nouveautés intéressantes :

  • import / export de texte au format Word (docx), entre autres, gestion du format XLSX
  • les styles conditionnels, très similaires aux styles GREP d'Indesign : très pratique pour, par exemple, appliquer un style spécifique aux premiers mots d'un paragraphe, puis appliquer ensuite un autre style. Cela fait gagner beaucoup de temps dans les longues mises en page
  • les puces et numéros : oui, vous entendez bien, Xpress gère désormais les listes à puces. Alleluia mes frères et mes soeurs ! Xpress gère même l'indentation des puces... la classe atomique en somme.
  • la gestion des familles de polices CSS et la possibilité de générer des formulaires depuis Xpress en mise en page web
  • les JobJackets ont été légèrement remaniées au niveau de l'interface de gestion
  • un compteur de signes
  • un éditeur de texte qui facilite la saisie de texte lorsqu'il est difficile de visualiser le contenu d'un bloc
  • une gestion des notes de bas de page avancée
  • Linkster, un gestion de blocs liés, qui facilite la rupture de chaînage. Auparavant, il était possible, via certaines xtensions, de choisir la façon dont la rupture de chaînage se faisait au niveau de la répartition des textes. Désormais, c'est intégré à Xpress.
  • gestion améliorée des tableaux
J'ajouterai que j'ai procédé à mon test sur un netbook avec 1 Go de RAM, sous Windows XP, et Xpress s'est très bien comporté.

Quel bilan au final ?
Je n'ai procédé qu'à un test rapide, loin d'un usage réel en production. Mais Xpress confirme sa capacité à faciliter l'automatisation des processus de mise en page, en particulier dans des environnements où plusieurs opérateurs doivent collaborer sur une même publication. De mon point de vue, il s'agit d'ailleurs de son principal avantage par rapport à Indesign. Petit à petit, Quark Xpress rattrape son retard fonctionnel sur la star d'Adobe. Mais loin de se cantonner à une stratégie de "suiveur", Quark a choisi de privilégier les fonctionnalités collaboratives, par exemple les jobjackets, la gestion d'articles, les contenus partagés... 
Par ailleurs, les nouveautés de Xpress 9 mettent la publication multicanal à portée de main des graphistes, mêmes indépendants. Intéressant quand on connait le poids économique que va représenter ce marché dans les années à venir. Mais Adobe ne se laissera pas distancer dans ce domaine, c'est certain...

En conclusion, je reste convaincu que Xpress constitue une bonne affaire ; ce nouvel opus est celui de la consécration , comme on le dit des artistes. Sa tarification en achat de licence reste élevée, mais si vous disposez d'une licence même ancienne, vous devriez pouvoir toucher une mise à jour à bon prix.

Il s'agit donc d'un choix qui mérite réflexion : si vous hésitez entre Xpress et Indesign, je ne saurais que trop vous conseiller de tester chacun de ces logiciels dans votre environnement. En effet, je reste persuadé que certaines organisations se sentiront plus à l'aise avec Xpress alors que d'autres, en fonction de leurs contraintes, apprécieront mieux Indesign. Tout dépend de vos besoins et de vos habitudes de travail, alors forgez votre propre opinion !