Métier tendance : Brand Manager

Les réseaux sociaux chamboulent l'organisation de sociétés, c'est peu de le dire. Ce sont les services marketing qui sont le plus concerné. Face à la quantité de canaux à adresser, ils ont dû réfléchir à de nouvelles organisations pour faire face à la dispersion de l'information. On a ainsi vu naître l'an dernier ce nouveau métier de "community manager" (ex-curator), sorte d'archange des réseaux sociaux.
Mais un autre métier est en train de prendre de l'importance : celui de brand manager.
Il suffit de jeter un coup d'oeil à la quantité d'offres d'emploi relatives à ce métier. Voici par exemple la tendance Google Trend observée au Royaume-Uni, c'est assez édifiant.



Le Brand Manager est garant de l'intégrité et de la vie d'une marque. Car oui, désormais, la marque est une entité à part entière dans l'entreprise, qu'il s'agit d'élever, de contrôler, de surveiller et de valoriser. La marque a une valeur, matérielle et immatérielle, et les menaces envers son intégrité ne manquent pas. Le Brand Manager devient ainsi le gardien du temple, chargé de veiller à ce que personne en interne ou en externe ne nuise à la marque. Il (ou elle) s'implique dans toutes les actions qui peuvent concerner de près ou de loin la marque, et dieu sait qu'il n'en manque pas.

Il y a un peu moins de 10 ans, j'ai conduit la refonte de l'image de marque d'une multinationale, implantée sur 5 continents. Ce qui au début paraissait simple ("on va juste changer le logo et la baseline") est devenu au fil du temps un travail titanesque. Nous avons petit à petit pris conscience que la marque ne se résumait pas à un simple logo, mais qu'elle transpirait par tous les pores de l'entreprise. La marque était partout, le logo aussi, et il fallait veiller à ce que personne ne se mette en tête d'apporter sa petite touche personnelle. C'était il y a 10 ans, et le web 2.0 n'était pas encore passé par là.

Brand Manager donc, une nouvelle facette du marketing, qui participe à mon avis à la dynamique de la CMI. On crée des métiers transversaux, on casse la logique du canal par canal, et on rationalise pour une meilleure efficacité. Décidément, le marketing d'entreprise n'a pas fini d'évoluer !

P.S. : si parmi mes chers lecteurs se trouvait un(e) Brand Manager, je serai ravi de l'interviewer pour qu'il ou elle nous explique son quotidien.