Print : Impressions de Viscom



J'ai eu la chance cette année de participer au salon Viscom à Paris, puisque l'équipe Exa était présente au grand complet sur un magnifique stand (spéciale dédicace à mes équipes pour l'incroyable boulot réalisé). Ce moment est toujours essentiel pour nous car il nous permet de rencontrer nos clients afin de les écouter et d'échanger avec eux sur nos nouveautés. C'est aussi un bon indicateur des évolutions du marché, et cette année je dois dire que mes petites antennes n'ont cessé de s'agiter tout au long des allées du salon.

Un secteur en pleine mutation… et en pleine interrogation

Il suffisait de regarder le programme des conférences pour se rendre compte que les "professionnels de la profession" se posent quelques questions :-) Quel impact aura sur la filière l'arrivée de la grande distribution dans l'impression personnalisée ? Comment la commande d'objets publicitaires se transforme à l'ère du web-to-print ? Bref, la mutation du secteur dopée par le numérique ne cesse de s'accélérer et de s'étendre, et cela génère beaucoup de questions.

Ceux qui doutent, et ceux qui foncent

Du coup, alertés par ces mutations, les acteurs de la chaîne graphique s'interrogent. Que doivent-ils faire ? Faut-il y aller, attendre, ignorer ? C'était d'ailleurs le thème de l'une de mes conférences… Mais pendant que certains s'interrogent, d'autres foncent : web-to-print, mobile, retail… des agences de comm', des imprimeurs ou des studios d'exé se réinventent et cherchent à profiter des opportunités.  Sans parler de certaines start-ups qui ont des idées vraiment bluffantes dans les cartons.
Ce paradoxe était encore plus renforcé par la forte présence de vendeurs de machines, et la relative faible représentation d'éditeurs de solutions web-to-print. Comparé à des éditions précédentes, j'ai vraiment trouvé qu'on voyait beaucoup plus de machines (notamment en découpe) que de fournisseurs de solutions business, alors que selon ma perception, beaucoup d'acteurs de la chaîne graphique s'interrogent aujourd'hui sur leur devenir en termes de positionnement, plutôt qu'en investissement machines. Le combat des anciens et des modernes à la sauce 2.0, en quelque sorte.

Vers une re-spécialisation des acteurs de la chaîne graphique ?

Une autre chose qui m'a frappé, c'est une forme de respécialisation des acteurs de la chaîne graphique. J'avais déjà lu des articles à ce sujet, et j'ai l'impression qu'après des années pendant lesquelles les agences de comm' se sont diversifiées pour devenir des hyper-généralistes – au risque de faire un grand écart à la JCVD – les annonceurs recherchent aujourd'hui des hyper-spécialistes dans chaque domaine :

  • Web
  • SEO-SEA
  • Conseil stratégique
  • Exé Print
Du coup, les bons vieux studios de fab reviennent en force, avec de vrais spécialistes de la préparation d'imprimés hyper-qualitatifs. Ils ne font pas de créa, mais sont les dieux de l'Exé. Je pense que cette mutation est accélérée par le fait que bon nombre d'agences de comm' ont aussi perdues leurs spécialistes en fab', et par le fait aussi que les clients recherchent aujourd'hui de l'imprimé haut de gamme. En tout cas, c'est une tendance à suivre…


Le Print n'est pas mort, mais alors pas du tout !

Une chose est sûre, c'est que s'il est en mutation, notre secteur est plein de vie. Les idées fourmillent, de nouveaux entrant bousculent les habitudes avec des manières de mauvais garçons, et c'est tant mieux, de nouvelles technos explosent les barrières établies depuis des décennies… Bref l'imprimé, l'imprimerie et le web-to-print sont loins d'être à l'agonie. Et c'est tant mieux !