Apple et Google vont redessiner la réalité augmentée

© Apple ARkit
Bien avant les Pokemon, la réalité augmentée avait commencé à intéresser les éditeurs de la presse écrite comme les professionnels en quête d'enrichissement de leurs supports. Ikea a tenté de transformer son catalogue, avant de refaire machine arrière. Des magazines ont essayé d'enrichir l'aventure de lecture, en liant leur édition papier avec des contenus enrichis.

Deux écueils majeurs et récurrents

Quelque soit l'éditeur ou la solution, deux écueils ont empêché la réalité augmentée de se démocratiser véritablement :

  • un manque de notoriété flagrant : un QR Code, même si c'est moche, n'importe qui comprend à quoi ça sert. La réalité augmentée, elle, ne bénéficie d'aucun symbole universellement reconnu, qui indique qu'un média est enrichi d'un contenu multimédia ou 3D.
  • pas de support natif sur iOS et Android : chaque éditeur a développé sa propre solution, requérant à chaque fois que l'utilisateur installe une app spécifique. Conséquence : ce qui fonctionne sur un média n'est pas compatible avec l'autre, et à force, ça freine l'adoption.

Google et Apple ont attendu 10 ans avant de dégainer

Pendant longtemps, les observateurs se sont dit que Google et Apple dédaignait totalement la réalité augmentée ou la reconnaissance d'image. Il y a bien eu l'expérience Goggles, mais elle n'a pas vraiment eu de suite. Et là, voilà que les deux mastodontes dégainent de la réalité augmentée. Apple vient d'annoncer qu'enfin, elle allait supporter nativement les QR Code… et en même temps, qu'elle lançait un SDK pour la réalité augmentée : AR Kit.

Google de son côté, multiplie les initiatives en proposant notamment Blocks, un univers de création 3D qui pourra venir enrichir facilement les contenus de réalité augmentée.

Le jeu change

Concrètement, de mon point de vue, ces nouveautés sonnent le glas des "petites" technos propriétaires. Les apps de réalité augmentée et virtuelle vont se multiplier, mais leurs socles technologiques vont se normaliser autour des 2 standards. Pour les éditeurs d'applis ou de médias, cela signifie que l'expérience AR/VR va se démocratiser, la contrepartie étant qu'il va falloir reconsidérer les choix technologiques.
En tout cas, ça laisse bien des perspectives ouvertes…