Prospective : gérer le calcul de l'empreinte carbone du print par la blockchain



Dans un récent post, je vous faisais part de l'initiative de l'éditeur de logiciel PrintIQ qui a développé un module "Carbon Connect" pour calculer automatiquement l'empreinte carbone d'un job, grâce à une interconnexion aux webservices de Carbon Quota.

Je discutais avec un ami de cette démarche, et du potentiel greenwashing qu'elle pouvait comporter. Je suis convaincu que PrintIQ montre aux éditeurs d'ERP / MIS et de plateformes web-to-print la voie à suivre : demain, les clients des imprimeries, qu'elles soient online, offline ou hybrides, exigeront de connaître précisément l'empreinte carbone de leur commande. Et il ne s'agira pas de calculer "à la louche" des montants approximatifs ou fantaisistes, en particulier dans des pays comme la France où des autorités telles que la DGCCRF sont très sensibles à ces allégations.

Pour que l'imprimeur puisse fournir un calcul précis à ses clients, parfois en amont de la commande elle-même (pour les sites web-to-print), il sera indispensable que tous les acteurs de la filière contribuent à alimenter un référentiel de paramètres vérifiés et vérifiables. Pourquoi pas un système de blockchain, dans lequel papetiers, fabricants d'encres, de machines... apporteraient leurs paramètres de calculs validés par des organismes indépendants, et que l'imprimeur retrouverait dans son ERP ? Ce système devrait également permettre de valider le coût kilomètre / tonne des marchandises utilisées en amont ou en cours de fabrication, pour aboutir à un calcul précis.

Ce serait intéressant que les associations professionnels de dimension européenne lancent une telle initiative et qu'elles incitent leurs fournisseurs à les suivre.

Cela vous semble être de la science-fiction ? Je pense au contraire que nous allons évoluer très vite en ce sens, et qu'au final, cette transparence servira à notre filière. Lorsqu'un annonceur se rendra compte du coût carbone d'une campagne print comparé à celui d'une campagne digitale, il pourra comparer sur des bases concrètes ; et se rendre compte des mythes du greenwashing numérique.

Et peut-être que le discours printbashing de M. Edouard Leclerc sonnera (enfin) faux… On peut rêver 😉


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