Les différentes facettes du web-to-print

Le web-to-print, qu'est ce que c'est ?
Tout d'abord, l'origine du terme semble remonter à la préhistoire, en 44 après Steve Jobs... soit vers 1999.
Je ne m'étendrais pas sur le sujet du qui a inventé ce terme, contrairement au "bling bling", il semble certain que Nicolas Domenach n'y soit pour rien.

Pour ma part, et ça n'engage que moi, je dirais que le web-to-print a commencé à se démocratiser avec un player nommé "Vistaprint", qui a inondé toutes les boites aux lettres de la planète d'e-mail commençant par "vos cartes de visite gratuites".
Mine de rien, c'est quand même eux qui ont rendu populaire le fait de modifier, depuis le web, un support imprimé. Ils n'ont rien inventé, il existait déjà des solutions de ce type, telles que PrintChannel, PrintCafé ou autre, mais eux, ils l'ont démocratisé avec le succès que l'on connaît.

Et bien pour schématiser, je dirais donc que le web to print, c'est ça : la capacité à modifier, depuis un navigateur web, le contenu d'un document destiné à être imprimé, soit chez un imprimeur, soit sur un système d'impression personnel, qu'il s'agisse d'une imprimante de bureau ou d'un système plus sophistiqué.

Il existe tout un tas de variantes dans le web-to-print (ou web2print, ou w2p) :
  • tout d'abord, le process de base : celui qui consiste à permettre de modifier depuis le web un document print, sans passer par les logiciels classiques de mise en page. Ce concept a évolué au gré des années, au point aujourd'hui de permettre des modifications très élaborées, en mode WYSIWYG (je travaille directement dans le document final, d'une façon très naturelle). Ce processus est utilisé à la fois pour des documents basiques (personnaliser des cartes de visite) comme pour des documents plus élaborés, tels que des magazines, des brochures… On arrive à ce niveau dans le domaine des plateformes éditoriales, qui permettent à la fois de modifier le contenu d'un document print depuis le web, mais également de gérer des processus de validation, de l'assignation de page, des plannings, des médiathèques… bref tout ce qui se greffe autour d'un document ;
  • ensuite, le print-on-demand (P.O.D.) ou e-procurement : à l'origine, il s'agissait uniquement de gérer de l'approvisionnement d'imprimés depuis le web, pour décentraliser les stocks et affiner leur gestion ; mais au fil des ans, la nécessité de pouvoir personnaliser certains éléments s'est fait ressentir, surtout que les outils le permettaient ;
  • le P.O.D est souvent associé au V.D.P. (Variable Data Printing) : il s'agit d'associer une base de données (par exemple, une base client avec des habitudes de consommation) à des gabarits de mise en page, et de générer depuis le web tout un tas de supports marketing : brochures, mailings…

J'en ai sûrement oublié… mais comme vous le voyez, le concept central a été décliné depuis 10 ans en plusieurs modes différents, chaque mode étant adapté aux besoins d'une industrie :
  • les plateformes éditoriales de publication dynamique, qui s'adressent plutôt aux services marketing, aux départements communication ou aux agences de publicité,
  • les systèmes éditoriaux, qui concernent plutôt la presse écrite,
  • le P.O.D. qui est souvent utilisé par les réseaux à enseigne, afin de permettre à leurs affiliés de disposer rapidement d'un marketing personnalisé conforme à l'identité graphique de l'enseigne,
  • le V.D.P., très utilisé dans le marketing direct ou les catalogues,
  • et enfin, le web-to-print "canal historique", tel que Vistaprint, Ooprint ou d'autres le propose… et qui consiste simplement à se créer des supports imprimés, tels qu'un photobook, des cartes de voeux ou un faire-part depuis le web.
Une chose est sûre, ce domaine évolue, à grande vitesse, et les mois qui viennent vont réserver bien des surprises.