Format .WWF : vers un eco-diktat ?
Je vous parlais il y a quelques jours de l'initiative du WWF Allemagne qui vient de proposer son propre format PDF “verrouillé” : il s'agit d'une imprimante virtuelle qui permet de générer à partir de n'importe quelle application un fichier .WWF impossible à imprimer.
Le but est de réduire la quantité de papier consommé lors les impressions personnelles, par la manière forte en quelque sorte. Sur le coup, j'ai trouvé ça malin et intéressant.
Plus les jours passent, plus je suis mitigé à ce sujet. Outre les restrictions techniques (logiciel à télécharger alors qu'il existe des services similaires online, version uniquement Mac), c'est surtout une problématique “philosophique” qui me titille.
Je m'explique.
Ce que nous “vend” le WWF, ce n'est ni plus ni moins qu'une restriction des libertés au nom de l'intérêt supérieur – ou jugé comme tel – de la communauté. Imprimer, c'est vilain, donc “crac”, je te bloque la possibilité d'imprimer. A première vue, on ne peut que se dire que finalement, c'est pas bien grave, et-puis-c'est-vrai-qu'on-gâche-du-papier-et-qu'on-coupe-des-arbres-pour-rien.
A première vue aussi, on peut se dire que critiquer une telle initiative, c'est vilain ! Oui... mais non.
Désolé, mais j'ai du mal avec celles et ceux qui m'expliquent que c'est pour mon bien et celui de mes enfants qu'il faut nous retirer des libertés. J'ai trop peur de la situation à laquelle ça peut nous mener.
Et puis ça sous-entend que l'être humain est totalement décérébré et incapable d'une quelconque prise de conscience, ce qui légitime du coup le fait qu'il faille penser et agir à sa place. Ça aussi, j'ai beaucoup de mal...
Je vous l'ai déjà dit, ça fait maintenant plus d'un an que je vis sans imprimante. Et je m'en porte plutôt bien. Mais c'est un choix personnel. Par contre, il y a des fois où j'ai vraiment besoin d'imprimer un document, parce qu'il me paraît essentiel ou que le support papier m'est indispensable. Et là, j'estime que mon libre-arbitre est suffisamment à même de décider s'il est légitime d'effectuer une impression.
Au modèle “coercitif” proposé par le WWF, je préfère donc le modèle incitatif que suggèrent des services tels que Joliprint. Afin de lever tout malentendu, ce n'est pas parce que cette solution est le fruit du travail de mes collègues de chez Wedia que je la préfère. Non, il ne s'agit pas d'une pub cachée.
Joliprint propose de convertir n'importe quelle page web en un PDF “joliment” mis en page. Tous les éléments parasites (bannières pubs, commentaires...) sont retirés, pour ne garder que l'essentiel en réduisant le nombre de pages généré.
La mise en page est à la fois belle et pratique : typos lisibles, fond blanc, colonnage, respirations...
Belle parce qu'on a l'impression de lire un journal. Pratique parce qu'elle convient parfaitement aux terminaux électroniques mais aussi, à l'archivage. Je vois une page web ou un post qui m'intéresse, je le joliprinte et hop, je stocke ce PDF dans ma base documentaire personnelle au lieu de l'imprimer.
Donc Joliprint par ses arguments vous incite à ne pas imprimer, sans avoir besoin de vous le dire. Tout est dans la suggestion. Et si vous souhaitez vraiment imprimer, parce que vous estimez que ça en vaut la peine, Joliprint vous laisse la liberté de le faire.
Tout en réduisant le nombre de feuilles de papier consommées au passage, sans que vous ayez besoin de paramétrer quoi que ce soit.
Coercition versus Incitation ? Je choisis la seconde option, celle de la liberté et du libre-arbitre.
Simple question d'ADN familial ;-)
Le but est de réduire la quantité de papier consommé lors les impressions personnelles, par la manière forte en quelque sorte. Sur le coup, j'ai trouvé ça malin et intéressant.
Plus les jours passent, plus je suis mitigé à ce sujet. Outre les restrictions techniques (logiciel à télécharger alors qu'il existe des services similaires online, version uniquement Mac), c'est surtout une problématique “philosophique” qui me titille.
Je m'explique.
Ce que nous “vend” le WWF, ce n'est ni plus ni moins qu'une restriction des libertés au nom de l'intérêt supérieur – ou jugé comme tel – de la communauté. Imprimer, c'est vilain, donc “crac”, je te bloque la possibilité d'imprimer. A première vue, on ne peut que se dire que finalement, c'est pas bien grave, et-puis-c'est-vrai-qu'on-gâche-du-papier-et-qu'on-coupe-des-arbres-pour-rien.
A première vue aussi, on peut se dire que critiquer une telle initiative, c'est vilain ! Oui... mais non.
Désolé, mais j'ai du mal avec celles et ceux qui m'expliquent que c'est pour mon bien et celui de mes enfants qu'il faut nous retirer des libertés. J'ai trop peur de la situation à laquelle ça peut nous mener.
Et puis ça sous-entend que l'être humain est totalement décérébré et incapable d'une quelconque prise de conscience, ce qui légitime du coup le fait qu'il faille penser et agir à sa place. Ça aussi, j'ai beaucoup de mal...
Je vous l'ai déjà dit, ça fait maintenant plus d'un an que je vis sans imprimante. Et je m'en porte plutôt bien. Mais c'est un choix personnel. Par contre, il y a des fois où j'ai vraiment besoin d'imprimer un document, parce qu'il me paraît essentiel ou que le support papier m'est indispensable. Et là, j'estime que mon libre-arbitre est suffisamment à même de décider s'il est légitime d'effectuer une impression.
Au modèle “coercitif” proposé par le WWF, je préfère donc le modèle incitatif que suggèrent des services tels que Joliprint. Afin de lever tout malentendu, ce n'est pas parce que cette solution est le fruit du travail de mes collègues de chez Wedia que je la préfère. Non, il ne s'agit pas d'une pub cachée.
Joliprint propose de convertir n'importe quelle page web en un PDF “joliment” mis en page. Tous les éléments parasites (bannières pubs, commentaires...) sont retirés, pour ne garder que l'essentiel en réduisant le nombre de pages généré.
La mise en page est à la fois belle et pratique : typos lisibles, fond blanc, colonnage, respirations...
Belle parce qu'on a l'impression de lire un journal. Pratique parce qu'elle convient parfaitement aux terminaux électroniques mais aussi, à l'archivage. Je vois une page web ou un post qui m'intéresse, je le joliprinte et hop, je stocke ce PDF dans ma base documentaire personnelle au lieu de l'imprimer.
Donc Joliprint par ses arguments vous incite à ne pas imprimer, sans avoir besoin de vous le dire. Tout est dans la suggestion. Et si vous souhaitez vraiment imprimer, parce que vous estimez que ça en vaut la peine, Joliprint vous laisse la liberté de le faire.
Tout en réduisant le nombre de feuilles de papier consommées au passage, sans que vous ayez besoin de paramétrer quoi que ce soit.
Coercition versus Incitation ? Je choisis la seconde option, celle de la liberté et du libre-arbitre.
Simple question d'ADN familial ;-)
© Mordillo |