Les coûts opérationnels pèsent sur le dynamisme de l’imprimerie selon une étude de FastEditor

 Dans une étude publiée récemment, la startup néerlandaise FastEditor analyse l’impact croissant des coûts opérationnels dans les processus de préparation et de traitements des commandes. FastEditor a étudié de nombreux cas de figure et a analysé les flux de commandes de ses propres clients pour réaliser ces estimations.

L’étude pointe les conséquences de ces hausses de coût sur la compétitivité des imprimeries européennes, dans un contexte où les quantités par commande se réduisent, et où la concurrence est de plus en plus intense, avec une véritable guerre de prix sur certains segments

Entre 30 et 45€ de coûts par commande selon le type de technologie d’impression

L’étude présente les coûts opérationnels estimés par commande, selon la technologie d’impression :
  1. Impression numérique : 30 €
  2. Sublimation : 30 €
  3. Transfert numérique : 30€
  4. Tampographie : 40 €
  5. Embossage / débossage : 40 €
  6. Gravure laser : 40 €
  7. Sérigraphie : 45 €
  8. Broderie : 45 €




L’écart de coût par commande se justifie selon FastEditor par le fait que le doming, la sublimation ou l’impression numérique demandent moins de travail en pré-presse, tandis que des techniques plus traditionnelles exigent un pré-traitement plus fastidieux

Il est a noter que FastEditor publie dans son étude la même analyse, avec un comparatif de ces frais aux USA : on note en moyenne 10 € de moins par commande, mais nous reviendrons sur cet écart plus loin.

Depuis 6 ans, les coûts opérationnels ont nettement augmenté en Europe : selon FastEditor, on serait ainsi passé en moyenne de 30 € en 2019 en Europe à 42 € en 2024. Les raisons de cette hausse viennent d’une hausse des salaires en France, Allemagne et Pays-Bas, causée par l’inflation post-Covid, et par un accroissement des charges salariales.




De fortes disparités selon les régions d’Europe

Le rapport de FastEditor pointe de fortes différences suivant les régions, causées par des coûts salariaux différents, ainsi qu’une maturité digitale (notamment en matière de flux d’automatisation pré-presse) variable :



Bien que l’Europe du Nord bénéficie d’une maturité plus forte en matière de déploiement de solutions d’automatisation de flux, les charges salariales pèsent plus fortement sur les coûts opérationnels qu’en Europe du Sud ou de l’Est, régions où la main d’œuvre reste beaucoup moins chère.

Un manque de maturité par rapport aux USA 

Comme cela a été indiqué précédemment, l’étude de FastEditor montre un écart de quasiment 10€ par commande sur les coûts opérationnels, entre l’Europe et les Etats-Unis, malgré des coûts salariaux assez élevés. Cet écart s’expliquerait par d’une part, une fragmentation linguistique, juridique et culturelle en Europe qui pèse sur la compétitivité des imprimeries, et par un retard de maturité dans l’adoption d’outils d’automatisation dans les processus pré-presse chez les imprimeurs européens vs. leurs confrères américains. Ce retard d’implémentation induit des traitements manuels plus fréquents, plus répétés, ce qui au final, demande des temps de traitements plus longs que dans les flux automatisés.

Bien évidemment, cette étude met en valeur les solutions proposées par FastEditor, mais elle a le mérite de pointer un phénomène que j’observe à titre personnel, en particulier dans le web-to-print : il est indispensable d’adosser sa stratégie web-to-print / IA2Print à une démarche raisonnée et structurée d’automatisation des traitements pré-presse, afin que même les plus petites commandes puissent rester rentables. Il faut pour cela étudier tous les postes de coût dans la chaine de commande, pour les contenir et les réduire, en particulier sur les segments où la concurrence est la plus forte
Pour toute info relative à cette étude, voici le contact de FastEditor : info@fasteditor.com
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