Révolution culturelle : il est urgent de préparer son business à un monde incertain

 
Le monde d’après… le monde de demain… à l’heure où notre pays se reconfine, personne ne sait si ce « monde » existera ni de quoi il sera fait. C’est particulièrement vrai dans les entreprises, où qu’elle que soit leur taille, les certitudes et les modèles économiques volent en éclat face à la brutalité des évènements. Certaines sociétés doivent faire face à des chutes vertigineuses de leur carnet de commande, alors que d’autres peinent à gérer une hypercroissance qu’elles n’avaient absolument pas prévu.
 
“On ne sait pas de quoi demain sera fait…“. Si, en fait on le sait, et il faut dès à présent s’y préparer.
On sait que le monde de demain et d’après-demain sera :
  • Ultra-digitalisé
  • Environnement de travail à distanciation variable
  • Activité élastique
  • Saturé de menaces, notamment cyber
  • GloCalisé : culture, information et mode de consommations globaux, mais circuits d’approvisionnements plus courts
Les entreprises doivent donc s’adapter dès maintenant, et anticiper ce monde d’après pour bâtir une architecture qui soit à la fois :
  • élastique : on le voit assez, les modes d’achats sont bousculés par cette crise. Aujourd’hui, c’est le commerce en ligne qui est plebiscité, mais qu’en sera-t’il demain ? La seule chose de sûre, c’est que les canaux de distribution évoluent très vite, et l’entreprise doit pouvoir anticiper ces mutations pour s’y adapter très rapidement. Cela passe par une révision de l’architecture IT et des modèles de travail, pour créer le contexte qui favorisera cette adaptabilité
  • scalable, mais pas dans le sens où elles doivent supporter une croissance : la scalabilité de demain doit permettre de gérer une activité élastique avec des alternances de phase de croissance et de décroissance. Cela signifie revoir l’organisation, mais aussi revoir les modèles de distribution et le marketing mix pour disposer d’activités secondaires capables de prendre le relais en cas de chute d’une activité principale
  • résiliente : télétravail, plan de continuité d’activité et de reprise… tout cela s’organise, se prépare et se répète, pour que les entreprises puissent affronter tout type de crise et continuer à fonctionner, avec également un management qui sait s’adapter à ces nouveaux environnements
  • sécurisée : les menaces se multiplient, et la mise en place d’un environnement de travail hybride, où travailleurs présents et télé-travailleurs se côtoient, crée un terrain favorable aux attaques informatiques. L’infrastructure des sociétés doit se blinder pour préserver l’intégrité de l’activité, et cela passe aussi par de la formation pour développer chez les collaborateurs.trices une culture de la sécurité.
 
Par où commencer ? Aujourd’hui, l’urgence est de gérer le très court terme, pour sauver l’activité. Mais ne perdez pas de vue la vision à long terme. Révisez votre stratégie, repositionnez votre entreprise, et surtout, repensez la façon dont vous travaillez, en identifiant tous les goulets d’étranglement : mode de management, logiciels, processes, canaux de distribution… tout ce qui vous freine ou vous gêne doit être repensé pour vous offrir plus de liberté de mouvement pour que demain, vous puissiez réagir très vite. Car la vitesse d’exécution sera déterminante en terme de survie.
 
FOCUS SUR LES IMPRIMEURS
Beaucoup sont tentés – parfois en catastrophe – de se lancer dans la vente en ligne avec l’espoir que cela compensera toutes leurs pertes d’activité. Je vous conseille vivement de réfléchir avant à 1) qui vous allez adresser 2) ce que vous allez leur vendre. La vente en ligne n’est pas la panacée : il y a des secteurs de l’imprimerie en ligne qui – comme ailleurs – sont dévastés. Il faut donc au préalable réaliser un travail de marketing stratégique, pour bien identifier les cibles, les dynamiques des marchés, ceux qui sont porteurs ou pas, élaborer son marketing-mix puis le transposer dans ce nouveau canal de vente qu’est le e-commerce. Ne partez pas « bille en tête » sous le coup de la panique, cela ne ferait qu’aggraver la situation.
 
 
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