C! Print Days : les réponses aux questions des internautes sur le web-to-print

C! Print Days
 
Le 1er février dernier, j’ai eu l’honneur « d’ouvrir » les C! Print sur la thématique du web-to-print. J’en ai été ravi, mais je n’ai pas pu répondre à toutes les questions posées par les imprimeurs lors de cet entretien. Comme convenu avec Cécile Jarry, voici les réponses aux différentes interrogations transmises via le chat des C! Print Days.
 

Quels sont les outils pour améliorer la productivité avec le cloud printing ?

 
Dans le cloud printing en particulier, mais plus largement dans le web-to-print en général, pour dégager de la rentabilité sur des commandes en petites quantités, avec un panier moyen bas (moins de 100 €), il faut être très performant dans l’amalgame, le contrôle des fichiers et le suivi d’impression. Cela passe par des flux automatisés de contrôle et de préparation des fichiers, qui doivent être parfaitement réglés de façon à automatiser les tâches chronophages. Vos systèmes d’information doivent également être parfaitement intégrés de façon à éviter toute resaisie de commandes ou toute réplication manuelle de changement de statut
 
 

Quels sont les outils de personnalisation que vous recommandez par rapport à l'automatisation des flux ?

 
Il existe plusieurs niveaux de personnalisation dans le web-to-print :
  • la personnalisation côté client, avec des éditeurs en ligne. Leur choix va dépendre d’une part de la clientèle que vous visez (particuliers ou professionnels très compétents en arts graphiques), et d’autre part des types de produits que vous vendez. Le packaging par exemple, ou l’objet publicitaire, nécessitent de la visualisation 3D, ce qui a moins d’intérêt pour des flyers ou des cartes de visite. Il en existe beaucoup, à tous les prix, mais les fonctionnalités sont très différentes et leur capacité à s’intégrer avec des plateformes ecommerce varie selon la « philosophie » des logiciels
  • la personnalisation en back-office, dans les flux, avec par exemple l’injection de données variables dans les flux de production. Il s’agit généralement de logiciels de pré-presse avancés, adaptés au packaging ou à l’étiquette adhésive. Le nombre de logiciel est plus limité, et il est recommandé de faire appel à des intégrateurs spécialisés en fonction de votre parc machine ou de votre métier
 
 

Les imprimeries de labeur de -10 salariés représentent environ 70% du marché : comment le web-to-print peut il aider des acteurs aussi petits ?

 
Posez-vous la question des clients de ces imprimeries : pensez-vous qu’ils achètent en ligne leurs imprimés ? La réponse est sans hésitation « oui » aujourd’hui, que ce soit en B2B ou en B2C. Donc à votre question, la première des réponses va être : le web-to-print va leur permettre d’éviter de perdre leurs clients… En second plan, le web-to-print va permettre de transformer l’entreprise, en donnant une nouvelle dynamique orientée vers le digital. Et ça, ça peut transformer l’entreprise… Enfin, en troisième plan, le fait de combiner une présence locale, une boutique / comptoir et une plateforme web, cela crée un mix assez unique qui, pour beaucoup d’imprimeries de ce type, permet de traverser la crise avec moins de « casse » que les autres.
 

Pensez-vous que les licenciements en France chez certains opérateurs d'imprimerie en ligne (modifié), sont dûs au COVID ?

 
La crise sanitaire a révélé la fragilité d’un modèle économique dominant, organisé d’un côté autour de prix d'appels bas, et de l’autre, de très grosses dépenses marketing, en particulier dans les Google Ads. La crise a obligé beaucoup d’opérateurs à réduire dans le premier budget que l’on ajuste, à savoir celui de la communication et du marketing, avec pour conséquence immédiate, une chute des audiences… Pour ajuster le cap, et répondre à la pression du marché et pour certains, des investisseurs, des mesures doivent être prises. Et généralement, dans de très grands groupes, cela passe par des « rationalisations » comme on peut le voir – malheureusement – dans bien des industries. Sans surprises, ces rationalisations passent par des regroupements de moyens et d’entités, pour réaliser des économies d’échelles. Pour répondre à votre question, je pense que dans ce domaine comme dans bien d’autres, la crise du COVID n’aura été que l’accélérateur de tendances déjà latentes…
 

Pourquoi les imprimeurs français ne s’internationalisent pas, pourquoi ils n’essaient pas de rentrer dans les autres marchés en Europe comme les allemands le font ?

 
Excellente question ! Déjà, certains opérateurs français s’exportent avec succès, comme Exaprint en son temps avec l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni, plus récemment Realisaprint en Italie ou l’Imprimerie Européenne qui affiche de belles ambitions à l’international. Certains imprimeurs frontaliers arrivent à faire du business avec d’autres pays, comme on peut le voir dans le Nord ou proche de la Suisse. Mais il est certain que l’on n’a pas de grand leader à l’échelle européenne tels qu’on peut les trouver en Allemagne ou en Italie. Probablement parce que ces opérateurs tels que FlyerAlarm, Onlineprinters ou Pixartprinting ont été précurseurs, et ont su crééer très tôt de très grandes unités de production, avec une masse critique qu’il est difficile d’atteindre. Je pense toutefois que dans certains domaines, il reste possible d’exporter depuis la France car nous disposons d’un savoir-faire et de prix qui peuvent s’avérer intéressants pour certains marchés.
 

Connaissez vous un CRM du type Shopify mais plus ciblé webToPrint, le but du jeux pour moi serait de permettre à mes clients en B2B ou B2C de creer leur maillot en ligne?

Il existe de nombreux outils qui permettent de réaliser de la personnalisatione en ligne de supports textiles, je vous invite à consulter les professionnels spécialisés qui exposent sur C! Print
 
Retrouvez prochainement les replays des émissions des C! Print Days sur https://www.salon-cprint.com/cprint-days-replay/