😡 Stop pub : pourquoi tant d'acharnement sur le papier et de complaisance pour le numĂ©rique ?

 
Petit coup de gueule du jour : depuis le 1er janvier, la règlementation sur le « stop pub » se renforce, les annonceurs qui ne respecteraient pas cette signalétique risquant des amendes plus fortes. (Parallèlement, les frais d’affranchissement ont encore augmenté soit dit en passant) Sur le principe, on ne peut être que d’accord avec ces mesures qui visent – je cite Stop pub – à « économiser 40 kg de papier ». Toutefois, je m’insurge contre la différence de traitement entre l’imprimé et la pub digitale.
Le papier imprimé utilisé à fins publicitaires est une source de pollution, c’est indéniable. Mais il peut être issu de matières recyclées, il est recyclable et il fait vivre une économie industrielle locale. Une des dernières d’ailleurs… De la filière papier basée sur les forêts françaises aux distributeurs en boîtes aux lettres, en passant par les agences de communication, les graphistes et les imprimeurs, ce sont des emplois locaux qui sont en jeu.
 
Avec ce renforcement des sanctions, une fois de plus, c’est le syndrome du papier-bashing qui est encore en marche. Je ne comprends pas pourquoi il y a tant d’acharnement sur ce support qui est résilient, recyclable et local, alors qu’à l’inverse, rien n’est fait pour limiter la pub digitale ?
A l’instant, je reçois une pub d’un fleuriste par SMS sur mon smartphone, alors que je n’ai rien demandé… Vous croyez que ce SMS ne génère pas de pollution ? Les adwords, les pubs sur Facebook, les emails publicitaires, les annonces vidéos en intro sur YouTube, vous pensez qu’elles ne génèrent pas de pollution ? Leur impact carbone est sûrement plus important que celui de l’imprimé. Et d’un point de vue économique, ces pubs engraissent les GAFA et ne font vivre qu’une minorité de salariés en France.
 
 

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Alors STOP PUB je veux bien, mais que tous les canaux soient logés à la même enseigne : que nos chers dirigeants obligent TOUS les médias publicitaires à afficher le poids de leur empreinte carbone, et réfléchissent deux minutes aux filières qui créent réellement de la richesse et de l’emploi en France.