La personnalisation dynamique des vidéos sera-t'elle la prochaine mutation du #webtoprint ?

Le web-to-print contribue à démocratiser la capacité à personnaliser facilement des supports marketing, en l'occurence sur papier, mais pas seulement : packaging, objets publicitaires, PLV, habillement... les déclinaisons du concept se multiplient au fil du temps, le concept séduisant un nombre croissant de secteurs d'activité avides de proposer de l'ultra-personnalisé à leur clientèle.

La vidéo au coeur du Brand Content

Aujourd'hui, un des axes majeurs de la communication d'entreprise passe par la vidéo : une part non-négligeable de ce que l'on appelle le "brand content" passe par des vidéos diffusées sur des plateformes communautaires : démonstrateurs, screencasts, astuces, évènements... toutes les occasions sont bonnes pour diffuser une petite vidéo. C'est tellement plus efficace qu'un long discours... Et puis c'est devenu extrêmement facile de réaliser sa vidéo : on shoote depuis son smartphone, on fait un montage rapide (ou pas) sur son ordinateur et on partage sur YouTube ou Vimeo.



De la nécessité d'adapter la vidéo au contexte

La vidéo n'échappe toutefois pas à deux tendances lourdes du marketing : la mobilité (usage sur les smartphones) et la personnalisation. En effet, je ne veux pas une vidéo généraliste. Je cherche une vidéo qui me parle à moi, en fonction du canal et du terminal sur laquelle je la lis, et en fonction si possible de l'endroit où je me trouve.

Et là... les éditeurs de vidéos se retrouvent confrontés à plusieurs problèmes d'ampleur :

  • comment adapter ma vidéo à chaque terminal sur laquelle elle peut potentiellement être lue, en tirant partie des spécificités de chacun : ordinateur, portable, smartphone, tablettes, mais aussi console de jeu, TV connectée...
  • dès lors que ma vidéo peut être lue sur un terminal nomade, comment personnaliser certaines informations de façon à rendre mon message plus pertinent, via par exemple la géolocalisation
Les systèmes de Digital Asset Management apportent une partie de la réponse, en permettant de produire automatiquement des variantes d'une vidéo ajustées à chaque terminal possible de lecture.
Mais il n'est plus possible aujourd'hui d'imaginer créer 50 ou 60 déclinaisons d'une vidéo, avec pour chacune d'entre elles des sous-titres, des claps ou des messages de fin différents. Cela deviendrait un enfer.

XMPie et Pageflex en mode pionnier

C'est pour répondre à cette problématique que des éditeurs se sont lancés dans la production d'outils de personnalisation dynamique de vidéos. Et chose étonnante, on retrouve parmi eux deux poids lourds du web-to-print : Pageflex et XMPie.

Etonnant... pas tant que ça finalement. Les éditeurs de web-to-print ont en effet acquis un solide savoir-faire en matière de personnalisation de supports, soit manuelle en saisie directe, soit automatisée via l'insertion de données variables. De surcroît, ils disposent aujourd'hui d'une légitimité auprès des directions marketing et des annonceurs au sens large, clientèle qui constitue la cible privilégiée des solutions de personnalisation dynamique de vidéos.

  • XMPie propose ainsi en beta uDirect Video : il s'agit d'un plugin pour After Effects qui se comporte exactement de la même façon qu'un plugin d'insertion de données variables dans Indesign. L'idée étant d'éviter de devoir produire une floppée de déclinaisons, mais d'appeler à la place des ressources externes qui varieront suivant le contexte. Combinée à de la segmentation de clientèle, le résultat peut être bluffant
Cette vidéo montre sur 4 plans différents 4 déclinaisons différentes d'un même clip,
dans lequel des champs de données variables ont été insérés. Une source, plusieurs variantes
qui s'ajustent au contexte et au lecteur. Le marketing direct se conjugue désormais en vidéo.

  • Pageflex s'est associé quant à lui Dynamic Video pour proposer la solution PageFlex Dynamic Media. Cet outil permet également de définir des zones de données variables, des champs conditionnels voire même des plans contextualisés dont l'apparition ou le contenu dépendront soit de l'endroit où la vidéo est lue (page web, app mobile, page Facebook ou fil Twitter), soit de la position géographique (géolocalisation sur les terminaux nomades), soit de la provenance de l'utilisateur (à partir de quelle source a-t'il atteint cette vidéo). Là encore, le champ des possibles comme on dit paraît infini...

Un nouvel exemple que le web-to-print, comme le marketing, est en pleine mutation. Asset management, réseaux sociaux, terminaux nomades... autant de facteurs qui contribuent à son renouvellement.