Inkscape comme moteur de composition #webtoprint : why not ?



L'un des freins à l'adoption massive des solutions web-to-print de moyenne et haute gamme réside dans le coûts des technologies de composition serveur ; en effet, quel que soit l'éditeur vers lequel on se tourne, on se retrouve confronté à un moment donné à la question de l'acquisition ou de la "location" d'un serveur Adobe Indesign ou Quark Xpress, voire d'un Adobe PDF Print Engine.

Et là, automatiquement, la facture s'envole... Et si on veut faire l'impasse sur ce type de technologie, on sort des sentiers battus du métier de la PAO, et on se risque dans des formats exotiques au rendu pas toujours maîtrisé.

Depuis une quinzaine d'années, dès qu'un secteur de l'édition logicielle est trop dépendant d'un nombre restreint d'éditeurs, la communauté Open-Source s'évertue à créer une alternative libre. Ce fut le cas avec Microsoft Office et son pendant OpenOffice, avec Gimp en réponse à Photoshop... et ainsi de suite, y compris dans les technologies serveur.
Depuis que j'exerce dans le domaine du web-to-print, je m'étonne qu'il n'y ait pas eu de démarche entreprise en ce sens par la communauté des développeurs open-source. Je pensais logiquement à Scribus, l'alternative open-source à Indesign ; mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'une communauté suffisamment active pour développer une version serveur du logiciel de mise en page.

Par contre, je m'intéresse de plus en plus à Inkscape, l'outil libre de création de dessin vectoriel.
Inkscape repose en effet sur le format SVG, format qui est de plus en plus reconnu par les navigateurs web. On dispose ainsi pour la première fois d'un vrai format commun au web comme au print.
Et Inkscape est visiblement capable de "tourner" en mode serveur, pilotable par ligne de commande.

Du coup, je me dis que le pas à franchir pour mettre au point un éditeur SVG wysiwyg (genre SVG-edit) câblé avec un Inkscape server pour cracher en sortie des PDF haute définition, ou des .PS n'est peut-être pas si insurmontable que ça ?

Probablement que cette solution atteindrait vite ses limites pour des documents sophistiqués… Mais pour faire de la carte de visite, du flyer ou des fiches produits, je pense que ça suffirait amplement.

Mais je rêve peut-être...